MaPrincesse, indifférente aux dangers qui se sont joués au-dessus d’elle et descendent maintenant, sur huit jambes, dans la cave humide, dort d’un sommeil profond et souple, limpide quoique son visage strié de bave séchée puisse faire croire à des agitations. Paisible et rayonnante dans sa pâleur coiffée de roux, comme sur le lumineux fond d’écran de quinze pouces d’une ChèreEpouse éreintée par sa journée, excédée par les constant débordements de son protecteur rapproché et désespérée de ne pouvoir se connecter au réseau mondial pour avoir des nouvelles fraiches de la famille, le téléphone Pafien étant, il faut le croire, éteint.
D’une telle accumulation de déplaisirs elle ne peut voir dans les coups frappés à la porte qu’un présage de nouveaux désagréments. Et ce malgré une nature – je crois vous l’avoir déjà dit – portée à un optimisme d’une telle constance qu’il est surnaturel.
Et le choc esthétique consécutif à l’ouverture de porte tendrait à confirmer les sombres prédictions. Des couleurs criardes qui débordent, semblent vibrer, bouger de manière indépendante, sans doute dans une bien compréhensible intention de fuir la chemisette hawaïenne qui a entrepris, dans un geste criminel, de les réunir sur elle.
Derrière, deux hommes aux reposantes teintes sombres du costume de l’officiel comme le montrent les plaques tendues face au visage de ChèreEpouse, lui présentent en cœur l’auteur de l’attentat visuel : « l’officier Delage ».
S’ensuit, tout ce petit monde installé dans les deux fauteuils club et le canapé du petit salon, un grand verre d’eau devant chacun, un déluge d’informations inquiétantes pour la plupart, importantes, toutes, plus en tout cas que ChèreEpouse n’en a entendu, sa vie entière durant.
Les deux costumes aux papiers assurant leur appartenance à un des ces corps d’Etat dont les amateurs d’espionnage et barbouzeries suivent les aventures fictionnalisées tout en étant très contents de ne pas y être mêlés d’une quelconque façon, ces deux messieurs, donc, présentent tout au long du discours explicatif de l’officier Delage des airs de gravité compréhensive si parfaitement identiques qu’il est à peu près certain qu’il est issu de leurs années de formation.
Ainsi encadré par ce qui donne solennité et sceau d’officialité, l’officier au crâne poli et habits dont la charité nous interdit de parler une fois de plus, livre un discours dense en informations et rythmé par ce balancement si typique de la prose de rapport officiel.
Balancement dont je vous prive préférant à sa restitution fidèle un résumé, moins charmant mais aussi moins propre à vous lasser.
Faites-moi donc un peu confiance.
Nous avions laissé Delage dans la maison d’Yvon envoyant LePaf et fils (et fille) se planquer dans le désordre de l’étage. Pendant que les enfants se prenaient au jeu du cache-cache autour de leur père, tous sangs d’encre rongés, le défenseur armé de l’ordre républicain faisait la connaissance de Sergio, Loïck, Erwan et Serge.
Un solide entrainement, un système nerveux naturellement peu sensible aux fortes pressions et hautes températures, le tout épaulé par un physique bonhomme pour lequel il est tout à fait difficile d’éprouver de l’antipathie lui permirent de duper les quatre qui, malgré une agressive méfiance en banderole démontrèrent surtout une naïveté balourde.
Réussissant à leur fausser compagnie sans esclandre et, même, accompagné par les saluts rituels réservés aux camarades de la cause, Delage, une fois rassuré sur les destinées Pafiennes se pencha davantage sur la branche armée de la famille Jezequiel.
Aidés par la surveillance téléphonique mise en place sur l’ensemble des participants à la tournée africaine de ChèreEpouse – fort peu discrète, veuillez nous excusez – il n’aura pas fallu beaucoup de temps pour le localiser.
Nous sommes donc ici pour procéder à l’interpellation du suspect dont nous espérons tirer les informations suffisante à l’arrestation de ses complices ainsi que des gens qu’ils doivent fournir en stupéfiants en même temps qu’obtenir les informations nécessaires à la libération de votre famille dont tout porte à croire qu’elle est actuellement retenue en otage par lesdits complices.
Et ChèreEpouse de rester tout ce temps de révélations anxiogènes bouche bée devant l’éprouvant spectacle lumineux de la chemisette dont nous avions pourtant convenu de ne plus reparler.
D’une telle accumulation de déplaisirs elle ne peut voir dans les coups frappés à la porte qu’un présage de nouveaux désagréments. Et ce malgré une nature – je crois vous l’avoir déjà dit – portée à un optimisme d’une telle constance qu’il est surnaturel.
Et le choc esthétique consécutif à l’ouverture de porte tendrait à confirmer les sombres prédictions. Des couleurs criardes qui débordent, semblent vibrer, bouger de manière indépendante, sans doute dans une bien compréhensible intention de fuir la chemisette hawaïenne qui a entrepris, dans un geste criminel, de les réunir sur elle.
Derrière, deux hommes aux reposantes teintes sombres du costume de l’officiel comme le montrent les plaques tendues face au visage de ChèreEpouse, lui présentent en cœur l’auteur de l’attentat visuel : « l’officier Delage ».
S’ensuit, tout ce petit monde installé dans les deux fauteuils club et le canapé du petit salon, un grand verre d’eau devant chacun, un déluge d’informations inquiétantes pour la plupart, importantes, toutes, plus en tout cas que ChèreEpouse n’en a entendu, sa vie entière durant.
Les deux costumes aux papiers assurant leur appartenance à un des ces corps d’Etat dont les amateurs d’espionnage et barbouzeries suivent les aventures fictionnalisées tout en étant très contents de ne pas y être mêlés d’une quelconque façon, ces deux messieurs, donc, présentent tout au long du discours explicatif de l’officier Delage des airs de gravité compréhensive si parfaitement identiques qu’il est à peu près certain qu’il est issu de leurs années de formation.
Ainsi encadré par ce qui donne solennité et sceau d’officialité, l’officier au crâne poli et habits dont la charité nous interdit de parler une fois de plus, livre un discours dense en informations et rythmé par ce balancement si typique de la prose de rapport officiel.
Balancement dont je vous prive préférant à sa restitution fidèle un résumé, moins charmant mais aussi moins propre à vous lasser.
Faites-moi donc un peu confiance.
Nous avions laissé Delage dans la maison d’Yvon envoyant LePaf et fils (et fille) se planquer dans le désordre de l’étage. Pendant que les enfants se prenaient au jeu du cache-cache autour de leur père, tous sangs d’encre rongés, le défenseur armé de l’ordre républicain faisait la connaissance de Sergio, Loïck, Erwan et Serge.
Un solide entrainement, un système nerveux naturellement peu sensible aux fortes pressions et hautes températures, le tout épaulé par un physique bonhomme pour lequel il est tout à fait difficile d’éprouver de l’antipathie lui permirent de duper les quatre qui, malgré une agressive méfiance en banderole démontrèrent surtout une naïveté balourde.
Réussissant à leur fausser compagnie sans esclandre et, même, accompagné par les saluts rituels réservés aux camarades de la cause, Delage, une fois rassuré sur les destinées Pafiennes se pencha davantage sur la branche armée de la famille Jezequiel.
Aidés par la surveillance téléphonique mise en place sur l’ensemble des participants à la tournée africaine de ChèreEpouse – fort peu discrète, veuillez nous excusez – il n’aura pas fallu beaucoup de temps pour le localiser.
Nous sommes donc ici pour procéder à l’interpellation du suspect dont nous espérons tirer les informations suffisante à l’arrestation de ses complices ainsi que des gens qu’ils doivent fournir en stupéfiants en même temps qu’obtenir les informations nécessaires à la libération de votre famille dont tout porte à croire qu’elle est actuellement retenue en otage par lesdits complices.
Et ChèreEpouse de rester tout ce temps de révélations anxiogènes bouche bée devant l’éprouvant spectacle lumineux de la chemisette dont nous avions pourtant convenu de ne plus reparler.
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