vendredi 28 janvier 2011

LePaf va faire fortune.
Et ce n’est pas dommage, car le foyer ne tenant plus que sur un salaire, rares sont les temps où, comme il se dit par chez moi, on peut mettre du beurre dans le pinard (LePaf a des racines bretonnes).
Mais comment donc LePaf s’y prendra-t-il pour rajouter l’onéreuse matière grasse dans son quart de rouge ?
J’hésite à vous répondre, par peur de me faire voler l’idée.
Mais nous sommes entre gens de confiance, alors voici :
LePaf a découvert une nouvelle maladie : les troubles diurétiques de l’attention.
Que l’on confie à MonAîné une tâche exigeant un minimum de concentration, aussitôt le voilà qui se précipite aux toilettes.
Une chambre à ranger : pipi.
Des devoirs à faire : pipi.
La réaction est systématique.
Mes recherches internet le confirment, cette maladie n’a jamais été diagnostiquée.
Ma fortune est faite vous dis-je.
Sauf, que… Comme me le fait remarquer ChèreEpouse, ce sont ceux qui trouvent le remède qui font véritablement fortune, eux.
Toujours on cherche à saborder l’enthousiasme du chercheur.




LePaf pratique :
Après m’être arraché les cheveux à grosses poignées devant les rangements de chambres interminables, j’ai réussi à élaborer une méthode qui, pour n’être pas parfaite, a tout de même augmenté l’efficacité de mes garçons.

vendredi 21 janvier 2011

LePaf ne vieillit pas si mal.
Et c’est sans doute la paternité qu’il faut remercier me disais-je samedi dernier en lisant mon journal.
Le week-end, en effet, LePaf délaisse un temps ses habits professionnels pour ceux plus traditionnels du papa à l’ancienne.
Ses reins chaudement calés entres les coussins d’un fauteuil club il s’adonne à la lecture et regrette de ne pas pouvoir en même temps tirer sur une pipe qui aurait parfait le tableau.
Bref.
La semaine dernière, donc, LePaf tombe sur une chronique lui confirmant ce qu’il sentait confusément : les enfants bonifient les hommes. Non, pas les humains, les mâles. Mes congénères quoi.
Selon Mrs MoneyPenny, la chroniqueuse, la paternité a ceci de magique que « les hommes qui, auparavant, regardaient les bébés en pleurs en oscillant entre indifférence et irritation, soudainement se transforment en des êtres serviables qui tiennent les portes et aident les mères avec poussette. »
La poussette justement.
Voilà un autre de ces secrets de jouvence qui maintiennent LePaf digne sous le poids des ans.
Parcourir chaque matin les rues de la capitale aux heures des livraisons, a tout du parcours sportif dans lequel  Georges Hébert voyait le secret de la santé.
Si on ajoute les exercices quotidiens que les enfants vous imposent, LePaf peut espérer conserver sa belle vigueur quelques années encore.




LePaf pratique :
Je sais qu’il est souvent reproché aux piétons à poussette les pires comportements.
Sentiment indu de priorité, tendance à bousculer, à rouler  sur les pieds, j’en passe et des pires.

vendredi 14 janvier 2011

LePaf se voudrait fort.
Mais il ne sait pas l’être toujours.
En particulier face aux microbes, virus et autres minuscules agresseurs.
D’après ChèreÉpouse, dès atteints les 38°, toute ma dignité s’évapore en même temps que la température s’élève.
Alors, entre deux sommes lourds de sueur, je geins, me plains et réclame toutes les attentions.
C’est un travers très masculin dit-on.
Pourtant cette année, il a fallu faire face.
Tel le bon soldat, ignorant mes douleurs et mes tempes brûlantes j’ai épongé les fronts de MonTerrible et MaPrincesse eux aussi frappés par ces charges virales qui déferlent sur notre beau pays.
LePaf martyrisé, LePaf brisé mais, LePaf au poste.
Bon, à vrai dire, je n’ai eu que la force de faire chauffer de l’eau et y mettre des nouilles pour nourrir la famille ; administrer les doses réglementaires de doliprane trois ou quatre fois par jour et c’est à peu près tout.
Il n’empêche, durant ces courts instants de vaillance, LePaf s’est senti l’âme d’un héros.
Le reste du temps, il poussait des râles sous la couette



LePaf pratique :
Pour voir les tracas du corps et autres contrariétés de ce genre avec légèreté rien ne vaut les œuvres de feu Albert Barillé.

mardi 11 janvier 2011

mot d'excuse


Seuil épidémiologique atteint dans la maison. Stop. Suis du nombre des contaminés . Stop. Vais me recoucher tant que le bambin dort. Stop.

vendredi 7 janvier 2011

LePaf a ses convictions.
Ainsi, depuis ses responsabilités paternelles, il s’est engagé dans un vigoureux combat contre la violence. (Oui, je reconnais, ça sonne bizarre.)
J’entends les critiques. C’est consensuel, tout le monde est contre la violence.
Pas faux.
Il n’y a qu’à voir l’abondance d’affiches ou de campagnes TV.
De même, des livres scolaires aux publications Bayard Presse qui remplissent périodiquement ma boite aux lettres depuis… depuis…. depuis ma naissance je dirais, tout ce qui environne mes enfants leur répète constamment que la violence c’est mal.
Donc, oui, LePaf a des convictions convenues et alors ?
Mais revenons à nos moutons – c’est pacifique les moutons.
Si j’en juge par le comportement de mes deux grands disons que le résultat de mon travail militant est… mitigé.
Autant MonAiné semble très réceptif. Il s’est pris de passion pour Gandhi dont il a lu l’histoire dans son Astrapi bimensuel et se laisse fréquemment molester par son frère.
Autant MonTerrible, vous l’aurez compris, n’en est qu’au tout début du long chemin vers la non violence.
Mais peut-être a-t-il eu une révélation.
Un matin de cette semaine, il est venu à nous, outré et comme sous le choc.
Au lieu de pleurer et de venir le dénoncer comme c’est l’usage, son grand frère a pour une fois rendu la baffe qui lui avait chauffé la joue. 
Malgré cette entorse aux préceptes du Mahatma, j’ai bon espoir que de cet incident la paix profite.
Il parait que c’est avec l’indignation que commence l’engagement.



LePaf pratique :
Il est rare que les coups échangés – enfin, échangés, vous aurez compris que c’est surtout unilatéral - par mes bambins aillent jusqu’aux contusions.