MonAîné lève le doigt en l’air.
Alors qu’autour de lui tous se prépare et que, des habits propres donnés par LePaf, il n’a enfilé qu’une chaussette et un polo, encore bloqué, embouchonné au niveau de l’encolure, il se contente d’agiter son bras ponctuellement rehaussé par de petits bonds sur pointes de pieds.
Mais dans cette matinée à l’effervescence proche des trente minutes entre lit et chemin d’école, ça ne suffit pas pour capter l’attention.
LePaf s’y prend à trois fois pour nouer correctement les chaussures de MaPrincesse.
MonTerrible, prêt depuis longtemps transporte les sacs jusqu’au coffre du break de chasse Jensen Healey GT.
Sergio sort enfin des toilettes dans lesquelles il est entré - et sorti - avec son désormais habituel sourire de demi-lune pour vérifier les armes et munitions qui lestent son sac de sport en chanvre bio.
Erwan et Loïck, au su et vu de la collectivité, préparent et emballent de bien plus inoffensifs sandwichs pain de mie – jambon – emmental.
Serge, aujourd’hui de jaune citron vêtu sous son tweed à coudières, fait subir une série de tests et réglages à une balance de cuisine où est précisé qu’elle est interdite pour toutes transactions selon la décision n°76.1.15.626.2.4 du 20 octobre 1976
Trop d’attentions pour en concéder des restes à MonAiné.
Il y a bien LePaf pour venir vers lui mais c’est moins à l’index dressé qu’au retard dans l’habillage qu’il s’intéresse. Une mauvaise habitude dont la trop grande fréquence l’a fait rentrer dans la liste resserrée des choses susceptibles d’emmener la voix DuPaf jusqu’aux aigues briseuses de verre.
Faire le dos rond, ajouter un slip pour une paix rapide mais précaire avant de relever son doigt avec des « Messieurs » criés comme alliés, qu’il espère décisifs, pour la conquête du public.
Messieurs !
Tout le monde !
J’ai retrouvé la formule de l’indien dont vous avez parlé hier soir au repas.
Silence et immobilité soudaine autour de MonAîné tout heureux de devenir à l’instant le centre des presque toutes les attentions.
Les cinq adultes présents se rapprochent en cercle autour de l’enfant aux deux sous vêtements et tiers de haut.
Sa voix sonne alors comme ces notes de flûtes qui charment enfants, rats, serpents et, il faut le croire, certains adultes, qu’ils soient indépendantistes en armes ou pas.
Il me faudrait un tableau, s’il vous plait.
Demande aussitôt accordée.
Un aussitôt correspondant au temps pour les bretonnants de conciliabuler, et d’envoyer le rond Loïck au garage y chercher le paper board des préparations de plastiquage d’une cossue bicoque d’été de Parisiens et autres braquage d’établissements colons.
Devant l’assistance assise, le cours commence :
« En fait, c’est en relisant Histoire des codes secrets que j’ai compris. Si vous relisez le livre d’Yvon dans les chapitres consacrés à la drogue et à tous ces produits dangereux et interdits même si lui dit, enfin écrit, le contraire, et bien on voit, dans les passages où il a rajouté des choses à la main… »
S’ensuit une longue explication, très technique que, n’ayant pas les mêmes tournures d’esprit que MonAîné non plus que sa connaissance de l’œuvre de Simon Singh il n’est pas dans mes compétences de reproduire avec exactitude.
L’auteur prie ses lecteurs amateurs de ce genre de résolution de l’excuser de ne pas être à la hauteur de leurs attentes.
D’autant que les adultes présents lors de la brillante démonstration décorée de force schémas, équations et formules en langage Mendeleïev arborent des airs enjoués tout illuminés d’étoiles oculaires.
Du côté des possesseurs d’armes, on se dit que ce papier maintenant arraché au tableau amadouera de beaucoup l’humeur facilement agressive des Clients.
On soulage à l’occasion sa conscience : des Clients heureux ne sauraient faire trop de misères aux otages dont ils prendront livraison.
Pour LePaf, le motif de réjouissance est assez semblable même si moins nettement formulé, autocensure de survie oblige.
Après une longue séance d’applaudissements pour un MonAîné répondant par courbettes et rougissements de fierté, les huit ex-colocataires et actuels passagers entassés s’échappent de la série vallonnée de bâtisses semblables blanches aux toits d’ardoises, garages, pelouses et basses haies de pyracantha à baies rouge, créant l’unique et fugace mouvement parmi les maisons clones endormies qui l’oublieront bien vite.
Alors qu’autour de lui tous se prépare et que, des habits propres donnés par LePaf, il n’a enfilé qu’une chaussette et un polo, encore bloqué, embouchonné au niveau de l’encolure, il se contente d’agiter son bras ponctuellement rehaussé par de petits bonds sur pointes de pieds.
Mais dans cette matinée à l’effervescence proche des trente minutes entre lit et chemin d’école, ça ne suffit pas pour capter l’attention.
LePaf s’y prend à trois fois pour nouer correctement les chaussures de MaPrincesse.
MonTerrible, prêt depuis longtemps transporte les sacs jusqu’au coffre du break de chasse Jensen Healey GT.
Sergio sort enfin des toilettes dans lesquelles il est entré - et sorti - avec son désormais habituel sourire de demi-lune pour vérifier les armes et munitions qui lestent son sac de sport en chanvre bio.
Erwan et Loïck, au su et vu de la collectivité, préparent et emballent de bien plus inoffensifs sandwichs pain de mie – jambon – emmental.
Serge, aujourd’hui de jaune citron vêtu sous son tweed à coudières, fait subir une série de tests et réglages à une balance de cuisine où est précisé qu’elle est interdite pour toutes transactions selon la décision n°76.1.15.626.2.4 du 20 octobre 1976
Trop d’attentions pour en concéder des restes à MonAiné.
Il y a bien LePaf pour venir vers lui mais c’est moins à l’index dressé qu’au retard dans l’habillage qu’il s’intéresse. Une mauvaise habitude dont la trop grande fréquence l’a fait rentrer dans la liste resserrée des choses susceptibles d’emmener la voix DuPaf jusqu’aux aigues briseuses de verre.
Faire le dos rond, ajouter un slip pour une paix rapide mais précaire avant de relever son doigt avec des « Messieurs » criés comme alliés, qu’il espère décisifs, pour la conquête du public.
Messieurs !
Tout le monde !
J’ai retrouvé la formule de l’indien dont vous avez parlé hier soir au repas.
Silence et immobilité soudaine autour de MonAîné tout heureux de devenir à l’instant le centre des presque toutes les attentions.
Les cinq adultes présents se rapprochent en cercle autour de l’enfant aux deux sous vêtements et tiers de haut.
Sa voix sonne alors comme ces notes de flûtes qui charment enfants, rats, serpents et, il faut le croire, certains adultes, qu’ils soient indépendantistes en armes ou pas.
Il me faudrait un tableau, s’il vous plait.
Demande aussitôt accordée.
Un aussitôt correspondant au temps pour les bretonnants de conciliabuler, et d’envoyer le rond Loïck au garage y chercher le paper board des préparations de plastiquage d’une cossue bicoque d’été de Parisiens et autres braquage d’établissements colons.
Devant l’assistance assise, le cours commence :
« En fait, c’est en relisant Histoire des codes secrets que j’ai compris. Si vous relisez le livre d’Yvon dans les chapitres consacrés à la drogue et à tous ces produits dangereux et interdits même si lui dit, enfin écrit, le contraire, et bien on voit, dans les passages où il a rajouté des choses à la main… »
S’ensuit une longue explication, très technique que, n’ayant pas les mêmes tournures d’esprit que MonAîné non plus que sa connaissance de l’œuvre de Simon Singh il n’est pas dans mes compétences de reproduire avec exactitude.
L’auteur prie ses lecteurs amateurs de ce genre de résolution de l’excuser de ne pas être à la hauteur de leurs attentes.
D’autant que les adultes présents lors de la brillante démonstration décorée de force schémas, équations et formules en langage Mendeleïev arborent des airs enjoués tout illuminés d’étoiles oculaires.
Du côté des possesseurs d’armes, on se dit que ce papier maintenant arraché au tableau amadouera de beaucoup l’humeur facilement agressive des Clients.
On soulage à l’occasion sa conscience : des Clients heureux ne sauraient faire trop de misères aux otages dont ils prendront livraison.
Pour LePaf, le motif de réjouissance est assez semblable même si moins nettement formulé, autocensure de survie oblige.
Après une longue séance d’applaudissements pour un MonAîné répondant par courbettes et rougissements de fierté, les huit ex-colocataires et actuels passagers entassés s’échappent de la série vallonnée de bâtisses semblables blanches aux toits d’ardoises, garages, pelouses et basses haies de pyracantha à baies rouge, créant l’unique et fugace mouvement parmi les maisons clones endormies qui l’oublieront bien vite.
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