Balance le cœur DuPaf.
Entre sévérité et laxisme il hésite plus souvent qu’à son tour.
Cette tenace indécision, façon Buridan, pourrait lui valoir un bonnet d’âne tant à ne pas savoir trancher il est parfois mauvais pédagogue.
Et, comme de bien entendu, cette incapacité à trancher augmente avec la pression.
Oui, car pression il y a. Être parent c’est être en permanence jugé par ses contemporains.
Un tribunal permanent qui commence dès après la conception, dans ces armées de regards noirs se jetant sur la malheureuse femme enceinte qui cède à l’envie d’un malheureux verre de rouge ou d’une cigarette après trois semaines d’abstinence et la peau recouverte de patchs.
Comment ne pas peser longtemps ses décisions dans ces conditions ?
Je sais bien que MaPrincesse pleure trop fort et depuis trop longtemps dans cet inconfortable wagon de deuxième classe déjà stressée par quatre heures de trajet.
Oui, je vous entends bien murmurer, vous là bas, place 72 côté fenêtre que lorsque vous serez père vos enfants ne se conduiront pas comme ça.
Je peux vous comprendre d’ailleurs. Avant d’être soulagé par les cris de Gremlins qui ne m’appartiennent pas, j’étais comme vous.
Mais que dois-je faire ?
Bâillonner l’enfant n’étoufferait pas grand chose. Crier plus fort qu’elle ne vous satisferait sans doute pas davantage. Tenter de la raisonner et/ou de la menacer a peu de chance de marcher vu les années qui la séparent encore de l’âge dit de raison.
Ne me reste plus qu’à varier les mécontents en promenant l’enfant de wagon en wagon.
Mais il s’agit là d’un cas relativement simple où, après réflexion, un choix s’impose même s’il n’est pas plus satisfaisant que ça.
L’enfer, c’est le jardin d’enfants. (LePaf hait les jardins d’enfants.)
En plus de m’inquiéter en permanence d’où se trouvent mes rejetons, il me faut aussi surveiller qu’ils ne lèsent, privent, ni ne bousculent les autres bambins de l’aire de jeu.
Tout cela sous l’œil d’autres parents qui auront tôt fait de me reprocher les incartades des miens.
Mais, dois-je intervenir dès les premiers échanges un peu houleux au risque d’empêcher que les choses ne s’améliorent d’elles même et que le jeu ne reparte de plus belle ?
Et ce couple là-bas, ne s’apprête-t-il pas à sermonner MonTerrible qui escalade le toboggan à contre sens ?
Dois-je m’excuser pour lui ?
Mais s’ils souhaitent juste lui causer, ne vais-je pas passer pour un père castrateur auprès de parents d’élèves que je croise quotidiennement ?
Et cette bataille autour du cheval à bascule. Qui a commencé ?
Vais-je être injuste avec MonAiné ou donner l’impression de l’élever en enfant roi.
Perpétuel et épuisant dilemme du prisonnier autour de la cage du même nom.
Allez les enfants. On rentre maintenant !
Comment ça, ça fait seulement cinq minutes qu’on est là ? Oui, ben c’est très long cinq minutes vous ne voyez donc pas dans quel état est votre père ?
Entre sévérité et laxisme il hésite plus souvent qu’à son tour.
Cette tenace indécision, façon Buridan, pourrait lui valoir un bonnet d’âne tant à ne pas savoir trancher il est parfois mauvais pédagogue.
Et, comme de bien entendu, cette incapacité à trancher augmente avec la pression.
Oui, car pression il y a. Être parent c’est être en permanence jugé par ses contemporains.
Un tribunal permanent qui commence dès après la conception, dans ces armées de regards noirs se jetant sur la malheureuse femme enceinte qui cède à l’envie d’un malheureux verre de rouge ou d’une cigarette après trois semaines d’abstinence et la peau recouverte de patchs.
Comment ne pas peser longtemps ses décisions dans ces conditions ?
Je sais bien que MaPrincesse pleure trop fort et depuis trop longtemps dans cet inconfortable wagon de deuxième classe déjà stressée par quatre heures de trajet.
Oui, je vous entends bien murmurer, vous là bas, place 72 côté fenêtre que lorsque vous serez père vos enfants ne se conduiront pas comme ça.
Je peux vous comprendre d’ailleurs. Avant d’être soulagé par les cris de Gremlins qui ne m’appartiennent pas, j’étais comme vous.
Mais que dois-je faire ?
Bâillonner l’enfant n’étoufferait pas grand chose. Crier plus fort qu’elle ne vous satisferait sans doute pas davantage. Tenter de la raisonner et/ou de la menacer a peu de chance de marcher vu les années qui la séparent encore de l’âge dit de raison.
Ne me reste plus qu’à varier les mécontents en promenant l’enfant de wagon en wagon.
Mais il s’agit là d’un cas relativement simple où, après réflexion, un choix s’impose même s’il n’est pas plus satisfaisant que ça.
L’enfer, c’est le jardin d’enfants. (LePaf hait les jardins d’enfants.)
En plus de m’inquiéter en permanence d’où se trouvent mes rejetons, il me faut aussi surveiller qu’ils ne lèsent, privent, ni ne bousculent les autres bambins de l’aire de jeu.
Tout cela sous l’œil d’autres parents qui auront tôt fait de me reprocher les incartades des miens.
Mais, dois-je intervenir dès les premiers échanges un peu houleux au risque d’empêcher que les choses ne s’améliorent d’elles même et que le jeu ne reparte de plus belle ?
Et ce couple là-bas, ne s’apprête-t-il pas à sermonner MonTerrible qui escalade le toboggan à contre sens ?
Dois-je m’excuser pour lui ?
Mais s’ils souhaitent juste lui causer, ne vais-je pas passer pour un père castrateur auprès de parents d’élèves que je croise quotidiennement ?
Et cette bataille autour du cheval à bascule. Qui a commencé ?
Vais-je être injuste avec MonAiné ou donner l’impression de l’élever en enfant roi.
Perpétuel et épuisant dilemme du prisonnier autour de la cage du même nom.
Allez les enfants. On rentre maintenant !
Comment ça, ça fait seulement cinq minutes qu’on est là ? Oui, ben c’est très long cinq minutes vous ne voyez donc pas dans quel état est votre père ?
LePaf pratique :
Vous me voyez, après cet exposé, être capable de donner le moindre conseil ?
Je me présente bien plus à vous en demandeur, là.
Une petite réflexion cependant, pas si éloignée.
J’ai souvent râlé contre les tentatives de pénaliser la fessée comme c’est désormais le cas dans certaines contrées proches du cercle polaire.
Pour autant je n’adhère pas à ce dicton du Daily-Star : «une taloche par semaine rend l’enfant doux et amène.»
Les quelques fois où je me suis laissé aller à avoir la main leste, ce fut toujours suivi de remords.
Et j’ai peur que ces revers de main ne furent plus souvent propres à me soulager qu’à parfaire mon discours éducatif.
Dans cette idée, j’ai trouvé la dernière campagne contre ce genre de (petits) sévices pas mal foutue du tout car ne traitant pas les parents comme d’irresponsables monstres quand ils assènent une gifle, juste qu’ils feraient sans doute parfois mieux de ne pas le faire, voilà.
Hihihi ! J'ai l'impression de lire l'exemple type qui viendrait illustrer un article que j'ai écrit il y a peu sur mon propre blog !
RépondreSupprimerIl se trouve tout simplement que tu en es au palier 2 de ta formation de parent ! Inconfortable, certes, mais provisoire...
Courage !
...et pour répondre au Paf pratique, je ne dirai que ceci :
RépondreSupprimerLes claques, les fessées, les tapes n'ont pas de vertu éducatives. En revanche, jour après jour, elles contribuent à construire des individus soumis ou révoltés.
Or nous, parents, nous éduquons les adultes de demain... Soumis ou révoltés ?
:o)
Mais je devrais être au palier 3. MonAiné est à l'école élémentaire depuis près de deux ans.
RépondreSupprimerCe retard m'inquiète un peu du coup.
Dans un parcours d'apprentissage, c'est bien connu, on passe inévitablement par des phases de régression :o)
RépondreSupprimerSévérité ou indulgence... je n'ai jamais su me placer : j'ai oscillé entre les deux phases, selon les caractères très différents de MesGosses. L'un réclamait la punition, l'autre jouait à miss parfaite. Dans les deux cas j'étais inquiète. On passe sa vie à être un parent anxieux. Bienvenue au club !
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