jeudi 17 mars 2011

LePaf n’est pas un souillon.
N’allez pas croire que s’il s’use fréquemment les genoux à serpillier le sol, son tablier cache des guenilles.
Car LePaf a beau être un ménager - de moins de cinquante ans, pour l’instant - il met un point d’honneur à soigner l’apparence de son bleu de travail.
Certains pourraient croire que pour ses 12 - ou approchant - travaux d’intérieur, il lui suffirait de mettre le débardeur de Bruce Willis sur un torse malheureusement plus proche de celui d’Henri Guybet.
Et bien non.
Même pour ces taches ingrates, je m’habille comme si la reine d’Angleterre devait faire sonner plus souvent l’interphone que les témoins de Jéhovah.
Cravate, gilet et boutons de manchette forment l’ordinaire uniforme de mon dur labeur.
Et, comme l’élégance ne supporte que peu les demi-mesures, je tiens aussi à ce que l’éponge ne jure pas avec la chemise, que le manche à balais réponde au bracelet de montre et que la baignoire briquée ne brille pas moins que ma paire de brogues.
Ainsi attifé, LePaf se sent James Bond et trouve à son nouvel aspirateur en pièces détachées des allures de carabine à viseur que l’agent secret porte en attaché-case.
Et si LePaf se rebaptisait L’élégant, qu’en pensez-vous, ça vous a un petit côté marlou des faubourgs, non ?
Quoi, LePaf a des références cacochymes ?
Croyez-vous qu’on parle ainsi à L’élégant ?



LePaf pratique :
Pardonnez-moi Mesdames, ce Paf pratique, au moins dans sa première partie, s’adressera surtout aux messieurs.
L’élégance étant une langue ancienne mais vivante – ou vivotante – elle ne fonctionne pas qu’au jugé mais demande quelques connaissances.
Les deux bibles révérées ici sont :
Et, pour protéger les habits, que vous aurez choisis d’après ces excellents prescripteurs, des méfaits des mites, certains recommandent l’usage de tampons imbibés d’essence de lavande, de cyprès ou de citronnelle.
D’autres ne jureront que par le bois de cèdre tandis que de plus hardis, ou pourvu de naseaux moins sensibles, préconiseront de saupoudrer des vêtements enfermés dans des malles avec du poivre moulu ou des semences de carotte.
Le gentleman lui, préférera la naphtaline dont, selon James Darwen, il appréciera l’odeur particulière « qui évoque pour lui le goût de la conservation et le maintien de la tradition ».
La tradition pour un Paf, ça ne manque pas de sel.

5 commentaires:

  1. Vous faites bien. Cela me fait penser à la fois où (sans le faire vraiment exprès), j'ai joué au foot sur une plage de Normandie bien habillé. Plaisir gratuit de l'inconfort.

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  2. j'ai honte, moi la salingue qui ne s'habille que pour sortir... heureusement que le mari est indulgent

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  3. @Balmeyer,
    Jouer au foot sur le sable c'est déjà l'inconfort.

    @Valérie,
    J'avoue que plaire à ChèreEpouse n'est pas pour rien dans mes motivations.

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