vendredi 25 mars 2011

Le vrai maitre DuPaf, ce n’est pas ChèreEpouse.
Ce ne sont pas ses enfants non plus, non ; même pas MaPrincesse.
Celui duquel il reçoit ses ordres les plus sévères, c’est son appartement.
Et c’est un maître exigeant.
Un maître jaloux.

Voyez-vous, LePaf a un autre travail. Bien que Paf, le plus clair de son temps, il est aussi censé gagner quelque argent de sa plume – enfin de son clavier.
Mais le temps que prennent ces infidélités sont insupportables à l’Appartement qui prend alors un malin plaisir à faire rentrer dans mon champ de vision tel vêtement mal rangé, tel reste d’un repas qui doit être enlevé sur l’heure.
Et moi, de ne plus voir que ça.
Ce parquet qui ternoie.
Ce bac de linge sale qui trop débordoie.
Cette liste de courses qui s’allongeoie.
Ce lave-vaisselle qui constamment se remplissoie.
Le même qui jamais tout seul ne se vidoie.



Ce n’est pas tout.
Servir son maître c’est aussi le défendre.
Enfin, tenter.

Chaque soir que l’Appartement fait, trois enfants et une ChèreEpouse s’appliquent à détruire les travaux DuPaf.
Malgré ses cris, nombreux, ses menaces furieuses et ses énergiques emportements, éternellement la horde revient faire son travail de saccage.
Il y a du Sisyphe chez LePaf, surtout de profil.




LePaf pratique :
Tel le bonimenteur vantant les vertus miraculeuses de son élixir, tel la carte de visite narrant par le menus les infinis pouvoirs du marabout, oyez oyez, bonnes gens, je vais vous chanter les louanges du roi des produits ménagers : le vinaigre blanc.

jeudi 17 mars 2011

LePaf n’est pas un souillon.
N’allez pas croire que s’il s’use fréquemment les genoux à serpillier le sol, son tablier cache des guenilles.
Car LePaf a beau être un ménager - de moins de cinquante ans, pour l’instant - il met un point d’honneur à soigner l’apparence de son bleu de travail.
Certains pourraient croire que pour ses 12 - ou approchant - travaux d’intérieur, il lui suffirait de mettre le débardeur de Bruce Willis sur un torse malheureusement plus proche de celui d’Henri Guybet.
Et bien non.
Même pour ces taches ingrates, je m’habille comme si la reine d’Angleterre devait faire sonner plus souvent l’interphone que les témoins de Jéhovah.
Cravate, gilet et boutons de manchette forment l’ordinaire uniforme de mon dur labeur.
Et, comme l’élégance ne supporte que peu les demi-mesures, je tiens aussi à ce que l’éponge ne jure pas avec la chemise, que le manche à balais réponde au bracelet de montre et que la baignoire briquée ne brille pas moins que ma paire de brogues.
Ainsi attifé, LePaf se sent James Bond et trouve à son nouvel aspirateur en pièces détachées des allures de carabine à viseur que l’agent secret porte en attaché-case.
Et si LePaf se rebaptisait L’élégant, qu’en pensez-vous, ça vous a un petit côté marlou des faubourgs, non ?
Quoi, LePaf a des références cacochymes ?
Croyez-vous qu’on parle ainsi à L’élégant ?



LePaf pratique :
Pardonnez-moi Mesdames, ce Paf pratique, au moins dans sa première partie, s’adressera surtout aux messieurs.

mardi 8 mars 2011

Faites mal au Paf !
Oui !
Faites le souffrir car tel est son bon plaisir.
Vous en doutez ?
Croyez-vous que LePaf se serait reproduit à trois reprises s’il n’y avait au fond de lui, une tendance au masochisme ?
Une autre preuve ?
Sachez que LePaf fréquente assidument les piscines.
Oui, ces temples de l’hygiène où l’on nage parmi une grande variété d’humeurs corporelles et d’où il m’est arrivé de ressortir avec, collé sur le bras, un pansement qui n’y était pas avant.
Et, pour achever de vous convaincre, sachez que j’y emmène parfois aussi mes enfants.
Mesurez-vous ce que ça suppose de goût pour la souffrance ?
Pour affronter :
-    Les regards mauvais des autres nageurs quand votre tripotée commente en criant chaque seconde passée dans l’eau.
-    Ceux aussi peu amènes des maîtres nageurs quand vous devez courir après  un enfant - double infraction – alors qu’un autre tente une bombe en aveugle dans la ligne d’eau très troisième âgée de l’aquagym.
-    La honte de demander une serpillère à l’accueil avant de devoir expliquer que s’il vous la faut c’est que votre dernière à patiemment attendu de ne plus avoir de couche pour vider sa vessie sur le carrelage et les pieds en tongs.
A la réflexion, ne faites pas mal au Paf.
Il a eu sa dose et risquerait de ne pas en supporter une supplémentaire.




LePaf pratique :
A voir le nombre de crawleurs qui fréquemment s’entassent dans ma ligne d’eau, je devine que le masochisme se porte assez bien.

vendredi 4 mars 2011

Sacrebleu, LePaf était plagiaire sans le savoir.

Je suis très embêté...
Il semblerait que comme certains agents LePaf soit double.
Et oui...
On vient de me signaler qu'un autre Paf était à ce point possible qu'il avait lui-même un blog.
Une rapide lecture de mon pendant m'a en outre permis de constater que nous partagions, en plus de nos profession et sobriquet, une certaine tendance à l'utilisation de la troisième personne.
Une autre à peine peu plus approfondie, m'aura suffi pour constater que l'autre LePaf m'avait assez largement précédé dans l'exercice du blog.

Je viens de me présenter, un rien penaud, à ce monsieur ; il est toujours possible qu'il y ait quelque rebaptisation à faire si LePremierPaf le demande. 

(En espérant ne pas être contraint à la démission, mais après tout, LeDeuxièmePaf n'est pas ministre de la défense que je sache.)

edit de 16h00 :
Je viens de recevoir un mail fort aimable de LePremierPaf aka NewPaf qui m'autorise à continuer ce blog dans les même conditions.
Chacun ici pourra donc conserver son petit nom.
LePaf est soulagé et tiens à remercier LePaf pour sa gentillesse.
Bonne fin de journée et bon week-end à vous.

mercredi 2 mars 2011

LePaf est désolé.
Vraiment.
Il vous présente tout ce qu’il a de plus plat en excuses.
Vous avoir laissé ainsi plus de deux semaines sans un mot, sans une nouvelle justifierait une pénitence telle qu’il me faudrait y laisser la peau du dos.
C’est que, voyez-vous j’étais en vacances.
Je veux vraiment dire en vacance ce qui implique que durant tout ce temps LePaf ne l’était plus du tout, Paf.
Plus d’enfants, juste ChèreEpouse et moi-même se payant un petit supplément de jeunesse.
Mais oui, la jeunesse. Souvenez-vous chers lecteurs parents : cette époque bénie et lointaine où les grasses matinées faisaient l’ouverture de journées sans contraintes ou si peu.
Afin d’optimiser le potentiel détente de ces congés, J’ai aussi passé une bonne part des envies de violence que la morale réprouve et la loi condamne en massacrant quelques billots de furieux coups de haches.
Oui, il y a quelques mesures de Ingalls dans un baril de Paf.
Et les enfants ?
Dispersés. Semés à des kilomètres au petit bonheur des disponibilités grand-parentales.
En un sens, nous avons participé, oh bien momentanément, au vaste éclatement familial dont certains voient le grand phénomène de notre temps.
Je ne sais pas à quel point ces changement modifient la société mais j’ai pu constater que cette courte expérience de la division a laissé chez nous quelques traces.
Il y a peu, alors que MonTerrible entrait contre son frère dans une colère… terrible, il lui lança :
« Je te déteste ! Tu n’es plus mon frère ! T’es mon demi-frère ! »



LePaf pratique :
Mais, c’est que je n’ai aucun conseil à vous donner, là maintenant. Je n’ai rien révisé. Deux semaines sans enfants vous ai-je dit.