vendredi 25 mars 2011

Le vrai maitre DuPaf, ce n’est pas ChèreEpouse.
Ce ne sont pas ses enfants non plus, non ; même pas MaPrincesse.
Celui duquel il reçoit ses ordres les plus sévères, c’est son appartement.
Et c’est un maître exigeant.
Un maître jaloux.

Voyez-vous, LePaf a un autre travail. Bien que Paf, le plus clair de son temps, il est aussi censé gagner quelque argent de sa plume – enfin de son clavier.
Mais le temps que prennent ces infidélités sont insupportables à l’Appartement qui prend alors un malin plaisir à faire rentrer dans mon champ de vision tel vêtement mal rangé, tel reste d’un repas qui doit être enlevé sur l’heure.
Et moi, de ne plus voir que ça.
Ce parquet qui ternoie.
Ce bac de linge sale qui trop débordoie.
Cette liste de courses qui s’allongeoie.
Ce lave-vaisselle qui constamment se remplissoie.
Le même qui jamais tout seul ne se vidoie.



Ce n’est pas tout.
Servir son maître c’est aussi le défendre.
Enfin, tenter.

Chaque soir que l’Appartement fait, trois enfants et une ChèreEpouse s’appliquent à détruire les travaux DuPaf.
Malgré ses cris, nombreux, ses menaces furieuses et ses énergiques emportements, éternellement la horde revient faire son travail de saccage.
Il y a du Sisyphe chez LePaf, surtout de profil.




LePaf pratique :
Tel le bonimenteur vantant les vertus miraculeuses de son élixir, tel la carte de visite narrant par le menus les infinis pouvoirs du marabout, oyez oyez, bonnes gens, je vais vous chanter les louanges du roi des produits ménagers : le vinaigre blanc.
Pour la modique somme de trois fois rien vous avez, Mesdames et Messieurs,  un produits qui enlève les odeurs de vomi, soigne les aphtes, limite le pourrissement des fruits, nettoie les vitres, adoucit le linge et mille autres choses grandes et merveilleuses.
Et ce produit miracle, Mesdames et Messieurs, il ne se trouve pas dans un, pas dans deux mais dans toutes, je dis bien toutes, les épiceries, supérettes, hyperettes et boutiques d’alimentation.
A deux pas de chez vous entre l’huile et la moutarde.

10 commentaires:

  1. Je connais ça !
    Le temps n'est pas linéaire, ah, ça non ! Il est cyclique : sans cesse sur le métier remets ton ouvrage, petit scarabée !!!
    :o)

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  2. Avertissement à ChèreEpouse : ne pas souiller les lieux nettoyés avec tant de classe (pour les gamins, au coin)

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  3. nan mais oh je ne souille rien du tout moi !
    par contre je reconnais qu'il m'arrive, parfois, de laisser traîner une paire de chaussures... ou un sac (ou deux)... ou alors un marteau et un tournevis parce que j'ai laissé mon bricolage en plan pour aller faire autre chose...

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  4. ... ou un pinceau plein de peinture...
    ou "non le bout de bois en équilibre, là, faut pas toucher, la colle n'est pas sèche !"...

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  5. D'une MAF à ChèreEpouse : CherEpoux(le mien) laisse parfois traîner ses groles dans le salon, ce qui m'énerve. Ou se sert un verre sans mettre le sous-verre prévu sur la table basse pour éviter les traces (là, je montre les crocs). MonMien soupire alors : "c'est toujours moi qui éteint les lumières inutiles alors ça suffit" en prenant un air blessé, comme si j'étais une mégère. je lui réponds : "La susceptibilité est l'orgueil des imbéciles" (MonGénéral) et on fait la paix.

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  6. Dis donc, le PAF, tu ne serais pas en vacances, par hasard ? Enfin... tes enfants le sont !
    En tous cas, tu m'as bien l'air d'être en vacances de blog !
    Allez allez, au boulot !!!

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  7. Oui, j'ai beaucoup de retard, désolé. Trois autres billets sont en chantier et devraient se trouver sur ce blog mardi ou mercredi au plus tard.

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  8. Hum...
    Enfin, mercredi mais plutôt dans la soirée. Mais très bientôt. C'est une question (de peu) d'heures maintenant.

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  9. Il y a deux sortes de tâches : celles qui "tournent" (la lessive, les repas) et celles qui peuvent attendre.

    Laisse attendre celles qui peuvent attendre, va. Et dès que les enfants sont assez grands (six ans, huit ans), instaure une règle: PERSONNE ne fait une corvée TOUT SEUL.

    Une corvée, c'est au moins deux (on peut faire la corvée tout seul, mais en présence d'un autre).
    C'est très bon pour le dialogue, les blagues, la mythologie familiale, pour les devoirs (éplucher les patates pendant qu'un môme fait ses devoirs devant soi permet de vérifier le vocabulaire, donner le truc pour diviser par dix, etc)

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  10. La corvée de pluche en même temps que les devoirs c'est déjà une pratique quotidienne pour moi.
    Sinon, j'aime assez le principe de l'accompagnement systématique mais je sais aussi qu'en bon bougon je préfère souvent râler tout seul devant mon boulot.

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